Editorial
Le Bulletin de veille scientifique présente régulièrement l’actualité scientifique, telle que perçue par les chercheurs qui signent les notes de lecture. Celles-ci traitent de sujets variés, dont certains en forte résonance avec l’actualité du moment. C’est le cas du développement de nouveaux outils destinés à la détection de nanoparticules dans l’eau potable et dans l’alimentation, traité dans la première note de ce bulletin, qui fait écho aux travaux publiés récemment par l’Inra sur le dioxyde de titane.
Plusieurs notes ciblent des avancées réalisées dans les domaines régulièrement traités dans ce bulletin, comme l’exposition aux perturbateurs endocriniens (PE) et les effets combinés des substances chimiques. Il est ainsi montré que, lors d’une campagne de sensibilisation faite auprès de jeunes filles, la non utilisation de crèmes et autres produits cosmétiques contenant des phtalates, parabènes et triclosan, réduit significativement la quantité de ces substances détectées dans les urines. Il est aussi montré que certaines substances ayant des propriétés PE ont une incidence sur le métabolisme du glucose et des lipides, et peuvent contribuer au déclenchement du diabète de type 2 et à l’obésité.
Une des notes présente des travaux sur la contamination d’eaux de surface, résultant de la fracturation hydraulique, technique qui utilise des substances ayant des propriétés de perturbateurs endocriniens.
Les maladies infectieuses restent à l’ordre du jour. Ainsi l’année 2016 a connu une préoccupation majeure de santé publique, avec l’apparition de microcéphalies, consécutives à une exposition des foetus au virus Zika au cours du premier trimestre de gestation. Deux notes font état de publications relatant l’utilisation de techniques de biologie moléculaire au service d’une meilleure compréhension de diffusion des microorganismes dont Zika et aussi Tuberculosis bovis, pour ce qui concerne le transfert de contamination bovine à l’Homme.
Gérard Lasfargues