Editorial
Ce bulletin de veille présente des notes qui commentent des publications parues entre novembre 2015 et février 2016. Plusieurs de ces notes traitent de l’exposition aux nano-objets. Cela va de la proposition d’un modèle d’exposition de rongeurs par inhalation de particules logées dans les litières, à la mise en évidence de nanotubes de carbone dans les poumons d’enfants asthmatiques en passant par l’exposition environnementale à des nanoparticules d’argent utilisées à des fins biocides. L’intérêt d’utiliser des nanoparticules de fer destinées pour la remédiation des sols est discuté sur le versant bénéfice-risque.
D’autres notes ciblent des publications relatives à l’exposition d’éleveurs agricoles susceptibles d’être au contact de bactéries non pathogènes et véhiculant des gènes de résistance aux antibiotiques, ou sur la manière dont un panel d’expression de microARN détectés dans les urines renseigne sur des expositions mère-enfant, ou comment une neurotoxine produite par des cyanobactéries est mise en cause dans l’apparition de lésions cérébrales chez des mammifères ayant absorbé cette neurotoxine dans leur alimentation.
Deux notes mettent en exergue les difficultés auxquelles se heurtent les scientifiques lorsqu’il s’agit d’analyser si l’exposition fœtale ou parentale peut entraîner des malformations du système reproducteur mâle ou lorsqu’ils étudient les effets néfastes du téléphone portable sur l’endormissement. A ce propos, l’Anses a émis des recommandations dans un avis paru au mois de juillet sur l’Exposition des enfants aux radiofréquences : pour un usage modéré et encadré des technologies sans-fil.