Editorial
Le Bulletin de veille scientifique présente régulièrement l’actualité scientifique, telle que perçue par les chercheurs qui signent les notes de lecture. Celles-ci traitent de sujets variés, dont certains en forte résonance avec l’actualité du moment.
C’est le cas de ces avancées scientifiques repérées sur la période de mai à septembre 2016, dans les domaines de l’écotoxicologie, de la santé et des risques sanitaires appréhendés par un regard social. Une des publications montre le transfert des nanoparticules à travers les chaînes trophiques aquatique et terrestre ; une autre rapporte leur impact sur la flore du sol ou sur le microbiote, ainsi que sur les cellules du système immunitaire en conditions in-vitro.
Par ailleurs, des articles ciblent des progrès menés sur l’exposition aux produits chimiques. L’un deux met en avant comment un substitut du BPA, le BPS, peut lui-aussi présenter un caractère obésogène. Une publication fait état de l’intérêt d’appliquer à l’Homme la mesure de la distance ano-génitale pour identifier des expositions à des substances reprotoxiques, dès lors qu’une standardisation de la méthode est entérinée. Une autre publication porte sur l’identification d’un marqueur précoce, la perte olfactive, en lien avec les maladies neurologiques et l’exposition aux pesticides
Concernant les micro-organismes, deux études rapportent comment les transferts de gènes de résistance bactérien sont susceptibles de passer de l’animal de rente à l’homme, ainsi que l’apparition de nouvelles souches potentiellement virulentes pour l’Homme après réassortiments du génome viral de la grippe du porc.
La bioaccessibilité d’un contaminant dans les sols est liée aux caractéristiques physico-chimiques du sol et à la spéciation du contaminant. La bioaccessibilité gastrique et intestinale de contaminants présents dans les sols a été étudiée ainsi que les liens entre des données de bioaccessibilité de trois métaux dans les sols et des pathologies neurologiques chez l’enfant
Enfin, une note suggère que les caractéristiques physiques mais également psychosociales de l’environnement du travail peuvent avoir un impact sur la santé, non seulement avant mais aussi après le départ à la retraite. Une autre note met en relation le nombre de cas d’hospitalisations en service de pneumologie et les coûts monétaires liés à la concentration en particules atmosphériques ainsi que sur la mortalité cardiovasculaire.