Numéro Bulletin de Veille Scientifique 11
Editorial
Ce numéro du Bulletin de veille est le premier publié sous le sceau de l’Anses, la nouvelle agence nationale chargée de la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. L’Anses résulte de la fusion, au 1er juillet 2010, entre l’Afssa (1) et l’Afsset (2). Elle contribue principalement à assurer la sécurité sanitaire humaine dans les domaines de l’environnement, du travail et de l’alimentation en mettant en oeuvre une expertise scientifique indépendante et pluraliste.
La loi et le décret de création de l’Anses lui confient, entre autres, la mission de « mettre en place un réseau de 31 établissements publics ». Ce réseau, n’est autre que l’élargissement du réseau R21 constitué à la création de l’Afsset et dont le Bulletin de veille scientifique est un produit.
Aujourd’hui, le nouveau visage de ce numéro marque l’entrée dans ce cadre élargi, tout en s’inscrivant dans la continuité d’une volonté commune de partage et d’analyse critique des travaux scientifiques qui apportent de nouvelles pièces au puzzle de l’évaluation des risques sanitaires. L’ambition du Bulletin de veille reste de permettre à un public averti mais non-spécialiste, de suivre l’évolution des connaissances à la pointe de la recherche. L’année 2011 sera l’occasion d’une ouverture progressive du bulletin aux autres champs scientifiques de l’Anses.
Dans ce numéro, plusieurs auteurs s’interrogent une fois de plus sur la façon de transposer les résultats d’études expérimentales, en conditions parfaitement maîtrisées, aux situations d’exposition variées et multiples de la vie de tous les jours. Et sur la façon de passer des effets induits par un composé ou une famille de composés aux effets engendrés par l’exposition d’un individu à des multiples composés ? Ces questions restent donc, aujourd’hui, un grand défi pour les chercheurs, pour l’expertise collective et pour les politiques de santé publique de demain.
D’autres notes attirent notre attention sur les conséquences sanitaires d’un large spectre de particules : des particules de grande taille aux nanoparticules, d’origine organique, minérale ou biologique. Leurs effets au niveau du système respiratoire sont indéniables, cependant, l’estimation fine des risques pour la santé humaine nécessite encore des connaissances sur les mécanismes précis d’action.