Editorial
Ce premier bulletin de l’année vous propose 19 notes rédigées d’après un choix de publications scientifiques parues entre avril et aout 2015. La majorité des notes cible des articles faisant état d’avancées scientifiques dans le domaine de la santé humaine. Ces notes mettent en avant l’effet décalé dans le temps de perturbateurs endocriniens (DDT), l’impact de substances sur la descendance après exposition in utero (phtalates, BPA, contaminants de l’air), sur les gamètes mâles (vinclozoline, argent nanoparticulaire) et probablement sur les fonctions cognitives de jeunes enfants pour ce qui concerne des retardateurs de flamme.
Deux notes commentent l’effet de mélanges sur la santé : l’une cible les effets de métaux en faible concentration dans l’eau de boisson, et l’autre les effets d’allergènes issus de moisissures et d’animaux domestiques. Dans le domaine des agents biologiques, on verra les conséquences d’une toxine marine (BMMA) sur le système nerveux central, la variabilité de l’effet des toxines botuliques en fonction des sous-types, ou encore comment appréhender le transfert à l’homme de la résistance aux antibiotiques de souches bactériennes identifiées chez l’animal. Deux notes portant sur les nanoparticules montrent d’une part l’intérêt d’une méthode d’analyse des gènes pour décrypter des mécanismes d’action à partir de cultures cellulaires en 3D, et d’autre part, l’utilisation du mucus de méduse en station d’épuration en vue de capturer et éliminer les nanoparticules. Dans le domaine santé-travail, une de ces notes fait valoir la conception de vêtements de refroidissement pour leur utilisation en milieu extrême, et aussi l’attention particulière à apporter aux mesures de protection des personnels soignants en unité de traitement chimiothérapeutique. Finalement, on prendra connaissance de la détection de multi-composants dans le lait à l’aide de biosenseurs développés spécifiquement, de l’utilisation de la fluorescence à rayons X pour améliorer la qualité des données obtenues pour les contaminants des sols. Les sciences sociales sont mises en lumière dans ces deux notes, dont l’une explique comment la phytoremédiation pourrait être mieux perçue au niveau individuel pour être collectivement adoptée et l’autre, la prise en compte des perceptions de patients quant aux risques/bénéfices de nouveaux médicaments avant leur mise sur le marché.